de Patrick Scemama

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La République de l'Art

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Arnaud Cohen censuré à Sens

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Dans mon précédent billet, je vous parlais de la vandalisation à Versailles de l’œuvre d’Anish Kapoor, Dirty Corner, par des excités qui y voyaient une atteinte à l’esprit et à la noblesse du lieu. Ce billet, vous vous en êtes sans doute rendu compte, m’a valu des commentaires hargneux et haineux, pas tant sur l’idée que j’y défendais d’ailleurs (à savoir que cet acte n’était peut-être pas étranger à un climat né de La Manif pour tous), mais plus sur le sacrilège que constituerait le fait d’installer des œuvres contemporaines dans les jardins de l’intouchable château. Un nouvel exemple de […]

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A Montrouge, un jeune salon sexagénaire

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Chaque année, avec le printemps, on attend l’arrivée de la nouvelle édition du Salon de Montrouge et, chaque année, on est séduit par la qualité de sa sélection, la diversité de ses propositions, la pluralité de ses intervenants. Cette année, qui est celle de son soixantième anniversaire, n’échappe pas à la règle et, outre un léger resserrement des artistes sélectionnés (60, autant que son âge, au lieu des 72 de l’an passé, sur un total de 3000 dossiers !), on peut noter une nouvelle amélioration de la scénographie de matali crasset, qui rend le parcours fluide et permet une localisation plus […]

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Télémaque, une poétique de l’objet

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C’est en 1964, suite à l’exposition Mythologies quotidiennes présentée au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, que naquit le mouvement que le critique Gérald Gassiot-Talabot baptisa « Figuration narrative ». Ce mouvement, qui faisait suite aux « Nouveaux réalistes » et qui, en revenant à la figuration, voulait définitivement tordre le cou à la seconde Ecole de Paris moribonde, apparaissait aussi comme une alternative au « Pop » anglais et américain qui commençait à triompher en France. Plus politisé que ses avatars anglo-saxons, souvent plus complexe, il se voulait une dénonciation féroce de la société de consommation et un regard critique posé sur les […]

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Concret, vous avez dit concret?

Concret, vous avez dit concret?

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On ne dira jamais assez tout le bien qu’il faut penser de l’Espace de l’Art Concret, ce très beau centre d’art situé dans les Alpes-Maritimes, à Mouans-Sartoux, à mi-chemin entre Cannes et Grasse. Il est né en 1990, de la volonté de deux collectionneurs, Sybil Albers et Gottfried Honegger, de rendre leur collection accessible au public. En 2004, un bâtiment signé par les architectes suisses Annette Gigon et Marc Guyer a été construit dans le parc du Château, afin d’y accueillir définitivement cette collection qui, entre-temps, s’est enrichie de différentes donations, dont celle d’Aurélie Nemours. Un bâtiment posé comme un […]

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Les laboratoires à images de Neïl Beloufa

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Soyons clairs : le travail de Neïl Beloufa, qui est présenté actuellement à la Fondation Ricard, n’est pas d’un accès facile et moi-même, qui m’apprête à en rendre compte, ne suis pas sûr, loin de là, d’en connaître tous les tenants et les aboutissants. Mais ce dont je suis sûr, en revanche, c’est qu’il s’agit d’une œuvre importante, annonciatrice, quelque chose qui est en phase son époque, parce que justement elle en traduit la diversité, la complexité et les multiples manières de l’appréhender. Et puis, est-il toujours nécessaire de comprendre absolument une œuvre ? Les grandes œuvres ne sont-elles pas celles qui […]

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Fernand Léger et l’objet

Fernand Léger et l’objet

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Une des plus importantes expositions de cet hiver parisien aura été Le Surréalisme et l’objet (cf https://larepubliquedelart.com/lexposition-theatre/), qui a été présentée au Centre Pompidou. Son commissaire, Didier Ottinger, entendait y montrer comment les surréalistes, qui, pour la plupart, avaient adhéré au Parti Communiste, s’étaient senti obligés, dès 1927, de prendre davantage en compte le réel, qui constitue « le socle théorique et philosophique du communisme »,  en mettant l’objet quotidien au centre de leurs créations, pour en faire une alternative à la sculpture traditionnelle. Fernand Léger, bien sûr, n’y était pas présent, lui qui, après avoir donné une vision bien personnelle du […]

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Gerard Mortier, l’opéra et les artistes

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Après le décès, il y a quelques mois, de Patrice Chéreau, c’est une autre figure majeure du monde de la culture et de l’opéra qui s’en va, une de celles qui en auront le plus changé la face et l’auront le plus ouvert à la modernité : Gerard Mortier. Et comme Patrice Chéreau, mais pour d’autres raisons, Gerard Mortier avait des liens très forts avec le monde de l’art plastique. Car il a été un des premiers en Europe, à l’heure où l’opéra s’étiolait et où Rolf Liebermann – qui a été son maître – venait juste de lui redonner de […]

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Avec ou sans corps (plutôt avec) II

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Je vous ai parlé récemment de l’exposition sur le nu masculin qui se tient actuellement au Musée d’Orsay (https://larepubliquedelart.com/tout-tout-tout-vous-saurez-tout-sur-le-zizi/) et, dans mon dernier post, d’expositions dans les galeries parisiennes qui ont le corps pour thème (https://larepubliquedelart.com/avec-ou-sans-corps/). Une autre exposition qui se tient à la Backslash Gallery, une des galeries innovantes de ce nouveau coin arty qu’est le Haut-Marais (c’est-à-dire, en gros, tout ce qui trouve à proximité de la rue Notre-Dame de Nazareth) rentre dans ces deux catégories. Il s’agit d’A Corps perdus, un accrochage conçu par l’excellent Marc Donnadieu (actuellement conservateur en art contemporain au LaM de Lille) et […]

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Patrice Chéreau au regard de la peinture

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On pourra être surpris de lire sur un blog consacré à l’art un article en hommage au metteur en scène de théâtre, d’opéra et de cinéma Patrice Chéreau, décédé hier. Pourtant Patrice Chéreau avait un lien très fort avec le monde de l’art : son père était peintre, il avait commencé en dessinant lui-même les décors de ses spectacles et il avait répondu, il y a trois ans, à l’invitation d’Henri Loyrette en organisant au Louvre une exposition autour de son travail et de ses goûts picturaux. Les Visages et les Corps, tel était le titre qu’il avait choisi pour cette […]

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Tout Nice pour Matisse

Tout Nice pour Matisse

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Matisse – Nice : une histoire d’amour qui a duré près de quarante ans, depuis le premier séjour du peintre en 1917, à l’Hôtel Beau-Rivage, jusqu’à sa mort en 1954. Entre-temps, il y a beaucoup déménagé, s’est même replié à Vence, pendant la Guerre, pour éviter tout risque de bombardement lors du débarquement en Provence, mais est toujours resté fidèle à la Côte d’Azur et à cette lumière incomparable qui a tant changé son regard sur le monde et lui a permis de peindre tant de chefs-d’œuvre. A tel point qu’après sa mort, sa famille a fait don à la ville […]

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L’art de la réserve

L’art de la réserve

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    Ce qui surprend dans le travail d’Emmanuel Régent, c’est la manière dont sont juxtaposées, au sein d’une même pratique, des œuvres qui apparemment appartiennent à des formes et des registres différents : des dessins réalistes au feutre noir, extrêmement travaillés, et qui relèvent d’une technique classique ; des peintures sur lesquelles sont étalées, selon un ordre établi,  plusieurs couches de couleurs et que l’artiste ponce pour en révéler le cœur intime, parfois jusqu’à la trame de la toile ; des objets, comme posés là, véritables objets trouvés (un sac ,des bandes de papier de verre bleu) ou à peine modifiés par […]

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