de Patrick Scemama

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La République de l'Art

Expositions

Julian Charrière, l’écologie comme aventure

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Dans un précédent post (cf Dans l’oeil de la nature – La République de l’Art (larepubliquedelart.com)), j’évoquais Daniel Steegmann Mangrané, ce très beau plasticien, dont l’œuvre tourne autour des questions écologiques, mais avec des moyens très simples, fragiles, presque minimaux. Ce sont les mêmes questions qui nourrissent le travail de Julian Charrière, qui présente sa première exposition à la galerie Perrotin, mais les manières d’y répondre sont à l’opposé, elles empruntent des chemins radicalement différents, même si elles participent d’une même curiosité de l’univers. On avait découvert cet artiste franco-suisse, ancien élève d’Olafur Eliasson, qui vit à Berlin et qui […]

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A la Bourse de Commerce, le monde va et vient

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Soyons clairs : la nouvelle saison que vient d’inaugurer la Bourse de Commerce, Pinault Collection, sous le commissariat de Jean-Marie Gallais, n’est pas la meilleure depuis l’ouverture de l’institution. Sans doute parce que les œuvres présentées, qui sont toutes issues de la collection, ont déjà été parfois vues ailleurs et qu’il n’y a donc pas vraiment d’effet de surprise. Sans doute aussi parce que son thème, Le Monde comme il va (le titre est emprunté à un conte de Voltaire) est un peu vague, permettant de tout inclure, les bonnes comme les mauvaises nouvelles, les œuvres joyeuses comme celles qui délivrent […]

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Dans l’oeil de la nature

Dans l’oeil de la nature

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Le lien avec la nature : toute l’histoire de l’art -ou presque- s’est bâtie autour de lui. Dans l’imitation ou au contraire dans le rejet ou pour l’opposer, souvent de manière artificielle, à la culture. Et aujourd’hui, alors que les questions écologiques sont parmi les plus cruciales du moment, celui-ci s’impose avec encore plus d’importance. Trois expositions présentées actuellement à Paris témoignent de ce questionnement. Mais elles le font chacune à leur manière et surtout avec des matériaux très différents. La première -chose suffisamment rare pour être soulignée- se tient dans deux galeries simultanément : Esther Schipper et Mendes Wood DM. Il […]

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« Coming Soon », l’avenir à travers les artistes

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C’est le genre d’expositions qu’on aime bien. De celles qui mêlent des pièces archéologiques venues du Louvre à un dessin de Füssli ou des documents de Jules Verne, même si l’essentiel relève de l’art contemporain, puisque telle est la vocation du lieu où elle se tient, la fondation Lafayette Anticipations. Elle a pour titre Coming Soon et se base sur une phrase de Barbara Kruger qui dit, non sans ironie, que « l’avenir appartient à ceux qui peuvent le voir ». Car c’est d’avenir qu’il est question ici, de la manière dont les artistes l’ont questionné, ce qui fonde leurs doutes, leurs […]

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Djabril Boukhenaïssi, éloge de la disparition

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Encore peu connu il y a seulement quelques mois, le jeune peintre Djabril Boukhenaïssi, né en 1993, a fait une percée remarquée sur la scène artistique française : repéré chez Private Choice de Nadia Candet au moment de Paris+ et lors d’une exposition collective à la galerie Peter Kilchmann en septembre, il a été lauréat du premier Prix Art et Environnement décerné par la Fondation Lee Ufan et la maison Guerlain, qui lui a donné une résidence et lui permettra d’exposer à Arles cet été sur le thème de la nuit. En attendant, il montre ses mystérieux et évanescents tableaux à […]

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La tache et le noeud

La tache et le noeud

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Longtemps considérée comme une faute ou une erreur, la tache, en peinture, a acquis au cours du XXe siècle une autonomie esthétique qui s’est manifestée sous différentes formes. Que ce soit le tachisme (on pense bien sûr au « dripping » de Pollock), la coulure, la giclée, l’empreinte, la salissure ou encore l’éclaboussure, ce qui initialement pouvait altérer le tableau et saper le travail de l’artiste lui a donné sa marque, sa personnalité, son caractère. Alliée ou concurrente de la ligne, la tache est devenue un moyen d’expression qui a donné naissance à quelques chefs-d’œuvre de la modernité. Et si on la […]

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Ali Cherri, Jean-Charles de Quillacq: la tête et les jambes

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« Envisagement », ce mot peu usité signifie autant le fait d’envisager, de prendre en considération que celui de penser, d’examiner un visage. Et c’est cette double signification qui est à l’œuvre dans l’exposition éponyme que présente actuellement la Fondation Giacometti, qui fait dialoguer l’artiste contemporain Ali Cherri, un habitué de ces colonnes (cf, par exemple, Ali Cherri ensorcelle « Le Barrage » – La République de l’Art (larepubliquedelart.com)), et l’auteur de L’Homme qui marche. Invité, comme avant lui Douglas Gordon ou Rebecca Warren, à répondre à l’œuvre du grand Maître, Ali Cherri avait d’abord pensé mettre l’accent sur le lien à l’archéologie, Giacometti […]

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Suzanne Husky, quand l’activisme rime avec art

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On avait remarqué le travail de Suzanne Husky il y a quelques années avec ses céramiques qui reproduisaient des bouteilles de détergent ou de produit vaisselle et ses vases recouverts de fleurs. Séduisants, remarquablement réalisés, ils n’en étaient pas moins porteurs de messages très revendicatifs sur la cause écologique et dénonçaient l’objet même, toxique à tout point de vue, dont ils donnaient une image faussement flatteuse. De même que des tapisseries inspirées du Moyen-Age pouvaient laisser penser que l’artiste s’inscrivait dans la tradition, alors que si l’on regardait attentivement, on se rendait compte qu’elles aussi racontaient une histoire très contemporaine […]

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Calzolari l’alchimiste

Calzolari l’alchimiste

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Est-ce parce qu’ils baignent dans un environnement où le passé se rappelle à chaque coin de rue et où l’art a laissé d’innombrables traces que les artistes italiens contemporains sont à ce point sensibles à la mémoire et à l’esthétique ? Toujours est-il que même les plus radicaux d’entre eux n’ont jamais complètement évacué la question du beau et de la forme. Au point d’ailleurs que cela a pu paraitre handicapant, que cela a pu sembler un obstacle au franchissement de certaines règles et de certains codes. Mais beaucoup ont aussi réussi à l’intégrer, à le détourner et à en faire […]

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2023 s’achève et des galeries ferment

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2023 s’achève et il est temps d’établir des bilans, de faire le compte de ce que l’année a laissé de meilleur. C’est un exercice un peu obligé, mais qui permet de faire un tri, de voir ce que la mémoire garde et ce qu’elle fait passer aux oubliettes. Comme toutes les autres années, 2023 a eu son lot de flops, mais aussi d’artistes marquants, de bonnes expositions,. Parmi elles, on pourrait citer : -à Paris, le parcours sans faute de la Pinault Collection avec ses présentations rigoureuses et ses œuvres de grande qualité (Avant l’orage avec les installations de Danh Vō, […]

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Au Centre Pompidou-Metz, Elmgreen & Dragset nous souhaitent bonne chance

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Issu de la scène et des arts vivants, Elmgreen & Dragset, le célèbre duo d’artistes dont il a plusieurs fois été question dans ces colonnes (cf Légèretés 2: Elmgreen & Dragset – La République de l’Art (larepubliquedelart.com)), a souvent conçu des installations qui étaient comme des pièces de théâtre sans personnages. Comme, par exemple, lors de la Biennale de Venise où ils avaient transformé les pavillons nordiques en la demeure à vendre d’un riche collectionneur gay dont le corps flottait dans la piscine. Ou comme au Victoria and Albert Museum de Londres, où ils avaient reconstitué l’appartement d’un architecte esthète […]

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Edgar Sarin, alchimiste à Saint-Nazaire

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Recueillir, protéger, assembler, telles semblent être les principales intentions des œuvres d’Edgar Sarin, cet artiste singulier dont on avait découvert le travail il y a quelques années grâce aux Révélations Emerige et qui a fait bien du chemin depuis (cf Edgar Sarin – La République de l’Art (larepubliquedelart.com)). Recueillir, parce que bon nombre de ses sculptures comportent une niche, un creux, un renfoncement en attente d’un objet qui ne s’y trouve pas, mais qui pourrait facilement y prendre place. Protéger, parce que dans ce recueillement, il a la volonté de les mettre à l’abri, en dehors du monde, quitte à […]

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Philemona Williamson, Maude Maris et Elené Shatberashvili en toute liberté

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Révélée lors l’exposition collective The Minotaur’s Daydream proposée l’an passé par Anthony Cudahy à la galerie Semiose (cf L’arc-en-ciel se poursuit en janvier – La République de l’Art (larepubliquedelart.com)), Philemona Williamson n’avait jamais bénéficié d’exposition personnelle en France. Pourtant, c’est une artiste qui a déjà derrière elle une carrière longue de plus de quarante ans et qui a exposé dans de nombreux musées et galeries aux Etats-Unis. En tant qu’afro-américaine, c’est aussi une artiste qui a été confrontée aux questions raciales et qui a eu à s’exprimer sur le sujet. Mais l’histoire personnelle de Philemona Williamson fait qu’elle adopte un […]

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Chana Orloff et le Paris de la modernité

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On a un peu oublié Chana Orloff, cette sculptrice d’origine ukrainienne née en 1888 et morte en 1968. Pourtant, elle fut une des artistes les plus célébrées de l’entre-deux-guerres et son destin fut digne d’un roman : venue à Paris en 1910 pour étudier la couture, elle se découvre, au contact des artistes de Montparnasse, parmi lesquels Modigliani, Soutine ou Chagall, un don pour la sculpture. Elle est admise à l’Ecole des arts décoratifs, fréquente l’Académie Vassilieff et trouve rapidement son propre langage, un peu à l’écart des mouvements qui dominent à l’époque. En 1916, elle épouse Ary Justman, un poète […]

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Peter Doig, Antony Gormley, Andriu Deplazes: points et contrepoints

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Peter Doig est incontestablement un des plus grands peintres figuratifs vivants. Son sens de la composition, son traitement de la couleur, ses scènes nocturnes baignées par une lumière presqu’irréelle en ont fait un artiste dont on reconnait immédiatement la patte et qui a produit quelques-uns des tableaux les plus reproduits de l’époque. Et c’est aussi quelqu’un qui a une parfaite connaissance de l’histoire de l’art et qui y fait très souvent référence dans sa pratique. C’est la raison pour laquelle Christophe Leribault, le directeur du Musée d’Orsay, l’a invité à exposer dans quelques salles de son établissement. Il lui a […]

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Gertrude Stein et Pablo Picasso, l’exposition trompeuse

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Il est des expositions qui en cachent d’autres. C’est le cas, par exemple, de celle présentée au Musée du Luxembourg (le jardin, pas le pays). Elle a pour titre : Gertrude Stein et Pablo Picasso, L’invention du langage et l’on pense donc qu’elle va être entièrement consacrée aux relations entre le peintre espagnol et celle qui fut une de ses premières collectionneuses. Et, de fait, les premières salles évoquent cette période précubiste de Picasso (avant Les Demoiselles d’Avignon) et les autres peintres qui firent partie de l’imposante collection de la mécène américaine (Juan Gris, Braque, Matisse, entre autres). Mais le célèbre […]

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La Pinault Collection célèbre une autre Amérique

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Les expositions se suivent et se ressemblent à la Collection Pinault Bourse de Commerce au niveau de la qualité et du soin apporté à la présentation des œuvres. La nouvelle saison, intitulée Mythologies américaines, n’échappe pas à la règle. Comme son titre l’indique, elle regroupe des artistes américains, de sexes et de générations différents, certains morts, d’autres encore vivants, mais qui se sont tous attachés aux mythes de la société américaine, souvent pour les remettre en question et les contester, en faisant appel à la contre-culture et aux pratiques alternatives. L’exposition la plus importante, sous le commissariat de Jean-Marie Gallais, […]

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De quelques femmes remarquables…

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En ce début de semaine de foire Paris+, qui est sans doute une des plus chargée de l’année, quelques expositions qui ont particulièrement retenu notre attention. Il se trouve qu’il s’agit d’expositions d’artistes femmes. C’est un hasard, pas un choix délibéré, mais qui fait bien les choses… Chez Lelong, tout d’abord, Paula Rego, une artiste britannique d’origine portugaise que l’on a peu vue en France, alors qu’elle est une star Outre-Manche. Cette exposition rassemble une série d’œuvres sur papier qui ont été réalisées dans les dernières années de sa vie (elle est morte l’année dernière, à l’âge de 87 ans). […]

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Gilles Aillaud et la condition animale

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On commence à réévaluer l’œuvre de Gilles Aillaud, ce peintre mort en 2005 et que l’on a hâtivement rattaché à la « Figuration narrative », ce mouvement français qui entendait répondre au « Pop art » américain. Il y a quelques mois, L’atelier contemporain, en collaboration avec la galerie Loevenbruck, publiait sous le joli titre de Pierre entourée de chutes, ses écrits sur la peinture, le théâtre et la politique (cf Gilles Aillaud, pensée animale – La République de l’Art (larepubliquedelart.com)). Et cette publication était de première importance, car on ne peut appréhender justement le travail de cet artiste sans l’associer à la pensée […]

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Saison de prix réussie

Saison de prix réussie

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C’est l’automne et la saison des prix qui vont être décernés prochainement, lors de la foire Paris + (du 20 au 22 octobre au Grand Palais Ephémère). Pour le plus important, le Prix Duchamp, la nouveauté cette année est d’être présenté non plus au premier niveau du Centre Pompidou, mais au quatrième, au sein même de l’espace du musée. Les organisateurs espèrent ainsi attirer un public plus large, pas seulement celui qui vient pour ce prix, mais celui qui déambule dans les collections permanentes. Comme chaque année, les nominés sont au nombre de quatre, deux garçons et deux filles, parité […]

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